Krisna, dans le chapitre VI de la BG, compare l’état de méditation à un état où la pensée est immobile (VI 20-21).
Toute la question est de savoir, comment arriver à rendre immobile un mental qui, par essence est toujours en mouvement. Le mental bouge constamment car c’est sa nature, ce pourquoi il est fait. C’est ainsi qu’il nous permet de vivre dans ce monde, de nous y adapter, d’y agir.
Là où le bât blesse, c’est que l’action qui prend sa source uniquement dans le mental est très souvent source de souffrance. Parce que l’action ne va pas réussir comme on l’espérait, parce que la vie ne se déroule pas comme on l’avait prévu, parce qu’une belle histoire se termine, parce qu’il va toujours y avoir un écart entre désir et réalisation… Parce que nous sommes coincés entre ruminations et projections.
Le yoga nous explique que, pour moins souffrir, nous devons passer au-delà du mental et agir en lien avec notre conscience. L’état méditatif se situe à ce niveau-là. Dans l’immobilité de la conscience. La méditation nous propose un chemin pour habituer notre mental à se taire, à ne plus prendre toute la place. C’est dans la conscience profonde qui nous habite tous que se situe notre capacité à moins souffrir, à ne plus être ballotés par nos émotions.