L’Ayurveda considère que la personne est un microcosme de l’Univers, composé des cinq éléments, l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. Ces cinq éléments se combinent dans le corps humain pour former les trois forces fondamentales ou les doshas (humeurs) : Vata (éther et air), Pitta (feu et eau), Kapha (eau et terre). Parmi d’autres influences, les facteurs externes tels que le climat et les saisons, etc. ont un impact considérable sur l’équilibre des doshas.
En comprenant le rapport direct entre l’élément prédominant dans la nature et l’équilibre des doshas dans notre corps, nous pouvons mieux suivre le rythme naturel des cycles de la nature. Si nous prêtons plus attention aux réactions de notre corps, nous pouvons identifier ses signes et ainsi, passer à travers les changements de saisons de manière plus équilibrée
À la saison de l’automne, le Vata (le vent) augmente dans la nature et donc dans notre corps. Ceci peut causer des douleurs arthritiques, de la constipation, des ballonnements, de l’anxiété, des peurs, de la confusion, de l’inquiétude, des changements d’humeur, de la sécheresse au niveau de la peau et des pieds.
Ainsi, rester en vibration avec la nature va vie.
Afin d’éviter que le vata augmente trop, des changements dans notre rythme de vie vont s’imposer. En automne, c’est le moment (d’essayer) de vivre à un rythme plus lent, de prendre du repos, de se coucher et de se lever tôt, de se promener à la campagne, de se laisser porter et supporte, de plonger dans des bains chauds, de donner au corps des boissons et des aliments nourrissants et chauds.
Au niveau de la pratique de yoga, tant que le temps est estival, les postures doivent rafraichir. Dès que le temps devient sec et venteux, il faut commencer à apaiser le vent en pratiquant des postures douces pour ne pas épuiser le système et éviter que le vata augmente.
Pour éviter la dispersion, les mouvements doivent se faire lentement, en évitant les gestes parasites. La pratique doit permettre de ralentir et approfondir la respiration, de réchauffer le corps, d’améliorer la circulation sanguine et d’assouplir les articulations. Les postures vont être centrées sur la région du bassin et du colon, afin de libérer les tensions des hanches et des articulations sacro-iliaques. Nous allons mobiliser la colonne vertébrale dans toutes les directions afin d’éviter son enraidissement.
On va laisser de côté tout désir de performance ou de perfection. Une pratique de yoga qui apaise vata est intériorisante : la respiration et son observation vont permettre un contact avec la conscience. Il s’agit de pratiquer lentement, de tenir les postures un certain temps en laissant le souffle circuler dans le corps. La pratique va développer un profond sentiment de paix et de complétude.